Aujourd’hui, je suis terriblement triste et j’ai le sentiment d’avoir raté ma vie et surtout d’avoir éloigné de moi les êtres qui comptaient le plus pour moi, ma femme et mes enfants. Je comprends maintenant le sens profond de cette phrase : le vrai bonheur, on l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. Et chaque jour cette phrase résonne dans ma tête.

Françoise et moi somme connus au mariage d’un ami de longue date. Elle était l’amie de la mariée et tous deux faisions partir du comité d’organisation. Moi j’étais le PCO et elle était en charge du service traiteur. Au fil des rencontres pour l’organisation du mariage, elle et moi avions développé une complicité. Et le jour du mariage était comme une célébration officielle de notre relation naissante. Toute la soirée, après s’être acquitté de nos différentes tâches, nous ne nous lâchions plus, entre les danseszouglou, DJ, RNB et surtout zouk, nous étions accrochés l’un à l’autre.

Elle était secrétaire dans une entreprise et moi commercial pour une entreprise immobilière. Nos rencontres étaient passionnées, elle vivait en famille et moi je louais un studio à Angré. A peine 6 mois après notre rencontre, Françoise tomba enceinte, c’était imprévu et au départ j’étais un peu embêté car je n’avais pas prévu avoir des charges si tôt. J’avais seulement 1 an d’ancienneté et j’avais prévu souscrire pour une maison dans mon entreprise. Et là j’allais devoir m’occuper d’une femme et d’un enfant. Mais le jour où j’ai vu mon fils, j’ai mis de côté toutes mes appréhensions, j’étais heureux. Après la sortie de la maternité, il a été décidé qu’elle vienne rester chez moi avec le bébé car sa maison familiale offrait peu d’espace pour elle et l’enfant. Cependant son père m’a fait promettre de faire la dot 6 mois après.

Un an après la naissance du bébé je n’avais pas faitla dot et Françoise avait perdu son travail car sa société avait fermé. Au fil du temps notre vie à deux avait commencé à se détériorer. Je ne trouvais plus nécessaire de faire la dot car je doutais de mon amour pour elle. J’ai commencé à la trouver peu combatif car elle n’a jamais cherché à avoir un autre boulot. J’avais l’impression qu’elle affectionnait le rôle de femme au foyer. Après notre deuxième enfant, elle et moi partagions peu de choses si ce n’est les disputes incessantes, et j’avais l’impression d’étouffer entre ces appels pour savoir ou je suis et la dot qu’elle voulait absolument faire. Je me suis alors tourné vers des amis avec qui j’allais souvent boire. De souvent cela est devenu tous les soirs et lors de mes virés je rencontrais des filles et je ne me gênais pas pour la tromper. Elle n’arrêtait pas de se plaindre chaque fois que je rentrais tard, un soir je lui ai même porté main lorsqu’elle s’est mise à me faire des remontrances. Je la regardais à peine et je passais peu de temps avec mes enfants. Je sentais ma vie aller à la dérive sans comprendre pourquoi. Et un jour, elle arrêta de me poser des questions sur mes allées venues, elle ne se plaignait plus, elle ne me parlait plus. Alors je sortais sans lui laisser l’argent de nourriture mais quand je rentrais les soirs il y avait de la nourriture sur la table et les enfants étaient épanouis. J’ai commencé à me poser des questions et à ressentir une certaine gêne et une honte. Un samedi j’ai reçu mes collègues chez moi et ils ont tous apprécié l’accueil de ma femme, sa nourriture et ils m’ont fait savoir que j’avais une femme en or. Je me suis mis alors à la regarder autrement et à enlever de ma tête tous ces préjugés que j’avais à son égard. Une nuit, je me suis excusé et elle a accepté mes excuses, nous avons alors eu des rapports et je me disais qu’on allait prendre un nouveau départ.

Le matin je lui ai signifié que j’allais rentrer tôt pour passer du temps avec elle et les enfants. Le soir quand je suis arrivé à l’entrée à la maison, il était presque 19 heures et on n’apercevait pas de lumière sur la terrasse de la maison. J’ai sonné personne ne venaisouvrir. J’ai alors utilisé mon trousseau de clés. La maison était très bien rangée, dans la chambre, il n’y avait plus ses affaires et ceux des enfants. Françoise était partie.

Les jours qui suivirent, je travaillais à peine, j’étais à sa recherche. Chez ses parents, elle n’y était pas, ils m’ont même menacé et ont exigé que je leur dise où se trouvait Françoise, j’étais désemparé.

Je me suis connecté sur son profil Facebook, et il était supprimé, ou était Françoise avec mes enfants.

5 mois après un samedi matin, on sonna à la porte Françoise était là belle et rayonnante. Elle Etait venu me signifier officiellement qu’elle me quittait mais que je pouvais venir voir les enfants quand je voulais. Elle avait eu un travail dans une structure à l’intérieur du pays. Elle est donc partie avec les enfants, cependant, elle est désormais basée à Abidjan car elle a eu une promotion. Je la regardais parler et je la trouvais changer, plus sure d’elle et vraiment très jolie. Alors je me suis mis en genoux pour lui demander pardon, elle accepta mais aussi me remercia pour les mauvais traitements que je lui ai fait subir car elle a compris que le vrai bonheur d’une femme se trouve dans son indépendance financière.

Aujourd’hui, je cherche à la reconquérir par tous les moyens, mais cela est très difficile car elle accepte de communiquer uniquement  avec moi sur les sujets concernantles enfants. Et quand je vais les voir elle sort de la pièce jusqu'à ce que je parte. Je sais qu’elle a des prétendants et non des moindres mais je suis décidé à la reconquérir.