Prunelle était comme son nom l’indique, la prunelle des yeux de ses parents, leur grand centre d’intérêt. Il a été difficile pour Adeline sa mère de la concevoir. C’est après 10 ans de mariage et plusieurs traitements de fertilité que prunelle vu le jour en Europe dans une des meilleures cliniques obstétricales de paris. Son père pouvait se le permettre, il était chef d’entreprise et avait fait fortune dans l’immobilier aussi bien en CI qu’en Amérique. Sa femme Adeline, il l’a rencontrée pendant ses études universitaires aux USA, elle était Américaine blanche. Il a fallu un regard pour qu’ils soient liés à jamais. Installé en CI, le problème de fécondité de sa femme a failli nuire à leur mariage, mais leur amour a réussi, à surmonter cette épreuve et prunelle en est la preuve.

Le jour de sa naissance est conté à chaque visiteur, aucun détail n’est oublié jusqu'à la couleur du rideau de la chambre de maternité.

Aujourd’hui à 26 ans, elle est l’enfant unique car les Aka, malgré tous les moyens déployés n’ont pas réussi à avoir un second enfant.

Son diplôme d’ingénieur en poche, elle est revenue en CI secondé son père dans la gestion de Global Ressources, l’entreprise familiale. Elle pouvait rester en Amérique pour diriger l’autre branche de la société, mais ses parents la voulaient près d’eux. Elle sortait peu car sa mère était paranoïa et avait peur de tout pour elle, braquage, kidnapping. Quand elle était en Amérique Adeline l’appelait près de 10 fois par jour et quand elle ne répondait pas à un seul coup de fil, tout le monde était alerté. Elle comprenait l’amour de ses parents mais elle se sentait certaines fois étouffée raison pour laquelle à 26 ans elle n’avait pas de petit ami car aucun n’homme n’était assez bien pour elle. Des fois oùelle regardait des films de romance, elle s’imaginait être à la place de l’héroïne au bras du prince charmant. Mais vu l’attitude de ses parents, elle risquait de rester vieille fille.

Certaines fois, Adeline sentait sa fille recluse sur elle-même. Elle se sentait un peu responsable de cet état de fait, mais il était difficile pour elle de faire autrement car elle craignait tout pour sa fille, même les peines de cœur.

Aujourd’hui, prunelle prend officiellement fonction comme Directrice des Operations dans l’entreprise familiale, elle compte prouver à son père sa capacité à diriger mais surtout prouver qu’elle mérite ce post. La veille, elle a eu du mal à fermer l’œil, le déroulement de la journée parfaite défilait dans sa tête jusqu’au détail de sa tenue. Elle voulait faire sensation.

Son père l’attendait au salon, après le petit déjeuner il s’est mis à la briffer sur le déroulement de la journée. Aujourd’hui, il ira avec elle au travail mais dans les prochains jours, elle devra s y rendre seul. Pour lui il est primordial de dissocier la vie familiale de la vie professionnelle. Il lança donc le recrutement d’un chauffeur pour Prunelle.

-         Vers 14 heures, j’ai des entretiens pour recruter ton chauffeur, tu veux y assister ?

Prunelle prenait son petit déjeuner et prêtait peu attention au dire de son père car assister au recrutement d’un chauffeur n’était pas une priorité pour elle, elle avait des choses plus importantes à faire.

-         Prunelle, tu m’écoutes

-         Oui papa, mais un chauffeur, tu peux t’en charger toi-même, ce n’est vraiment pas important

-         Pour moi c’est important que tu donnes ton avis sur celui qui à ta vie en main le temps d’une conduite

-         Ok, comme tu insistes, je serai là

Elle se dirigea vers la voiture en marmonnant des paroles.

George avait l’habitude du caractère souvent dédaigneux et arrogant de sa fille il sait qu’il en est la cause car le fait de lui accorder toute la rendue orgueilleuse. Il espère tout simplement qu’elle saura être professionnelle.

Dans la voiture, prunelle parlait à peine. Son père la sentait soucieuse, aujourd’hui allait être son grand baptême dans la vie professionnelle et elle devra faire ses preuves.

Au sein de l’entreprise global ressources, l’ambiance était tendue. Tout le monde s’impatientait mais aussi craignait la venue de la petite patronne. Car selon les ragots, elle était sévère et peu sociable. Dès leur arrivée tout le monde était assis devant son poste de travail l’air de travailler. Le DRH de l’entreprise accueilli prunelle avec enthousiasme. Cette marque attention aurait peut-être plu à une autre personne mais concernant prunelle, cela l’agaçait au plus haut point. Pour elle ce DRH avait l’air d’être un lèche-botte et elle déteste ce genre de personne. Après avoir montré un signe d’agacement elle entra dans le bureau que lui présenta son père comme étant le sien.

Mr Koffi, après la réaction de la fille du patron comprit que l’atmosphère au sein de l’entreprise allait changer du tout au tout. En tant que DRH, il devra cerner la petite patronne le plus tôt possible pour espérer avoir ses faveurs. Comme le voulait le PDG, il convoqua une réunion pour l’ensemble des employés dans la salle polyvalente de l’entreprise pour présenter la nouvelle DO.

Ekanza se préparait pour son entretien d’embauche, pour lui c’était vraiment vital qu’il ait ce poste. A bientôt 35 ans, il était sans emploi et vivait dans le salon de son oncle. Il était l’homme à tout fait sans pour autant avoir une rémunération. Son gain était le gite et le couvert, maintenant, il aspirait à une autre vie. Et s’il voulait avoir un jour la possibilité d’avoir une femme et des enfants, il devait à tout prix trouver un travail. N’importe lequel mais honnête. On dit souvent aux femmes que leur premier mari était le travail, mais pour l’homme, sa véritable valeur était le travail.

L’entretien était à 14 heures dans l’entreprise global ressources, l’une des plus importantes du pays, lui il était près depuis 9 heures. Il avait déjà consulté tous les sites qui parlent de comment se tenir dans un entretien d’embauche, mais le stress ne le quittait pas. A 13 heures déjà, il se trouvait à l’entrée de l’entreprise, mieux vaut arriver en avance qu’en retard. Perdu dans ses pensées et surtout dans son stress qui augmentait au fil du temps, il se retrouva nez à nez avec une jeune fille qui sortait de l’ascenseur, et là il ne put la quitter des yeux et dans le hall, il n’était pas le seul. Elle passa devant lui sans un mot et lui avait le cœur qui batifolait dans tous les sens. Une voix à l’intérieur de lui, lui fit comprendre, que cette fille ne pourrait jamais s’intéresser à lui. Elle avait l’air tellement distinguée et vraiment belle, comme les filles dans les revues américaines.

A suivre